samedi 17 mai 2014

22eme PARTIE UN DOCUMENT HALLUCINANT. LA TRADUCTION LITTÉRALE DU DOCUMENT Laissé PAR PROSPER DEZITTER LE 16 SEPTEMBRE 1948, LA VEILLE DE SON EXÉCUTION.

DERNIÈRE PARTIE UN DOCUMENT HALLUCINANT. LA TRADUCTION LITTÉRALE DU DOCUMENT Laissé PAR PROSPER DEZITTER LE 16 SEPTEMBRE 1948, LA VEILLE DE SON EXÉCUTION. 


De Zitter n'a plus rien à perdre, il est condamné à mort et il n’espère aucune grâce.

Il couche alors sur papier ce récit où il se met en scène sous le nom du Capitaine Willy et il décide de dire ce qu'il appelle des vérités au sujet entre autre de l"assassinat de Annie Lall et il nous donne des éclaircissements importants sur cette affaire.


A girl called Anny.

One day in January 1943 Flore Dings met by accident, Anny Lall (or possibly  Annie Laal or Anny Lally), an Estonian nurse she had known before the war. Anny had a tall slender figure, was blond and good-looking. Born in Terlu Estonia on the 22 December 1904, she spoke French with a pleasant accent. She lived in a modest apartment on the first floor of house number seven in the rue Paul Segers in the Brussels suburb of  Etterbeek. It consisted of a living room, a small kitchen, a hall and bedroom. The apartment and the furniture were the property of her Swiss fiancée to whom she had been engaged. He was caught living in Switzerland due to the outbreak of war. She hoped to marry him after the war and continued to receive letters from him via the Red Cross.
Anny made hats, sewed and repaired clothes to support herself. To help her out, Florie began giving Anny her sewing work to do. This was how Anny first met Prosper Dezitter.
De Zitter later described her as: "… a 'trustworthy' and better a 'neutral person', because she was not a Belgian. She was simply an innocent … a spectator to events ..."
Because Anny was very short of money, she allowed Florie and Dezitter to use her apartment at rue Paul Segers, as a 'Mail-Box' as a substitute for one at their own home at Avenue A.J. Slegers they also also had a telephone installed with the number 48.51.19.
Crafty … Florie and Prosper 'borrow' on the name of the road and the name of the avenue: Rue Paul Segers and avenue A.J. Slegers. It is easy for anyone to make a mistake about the address.
When Anny received a letter at her home she would  telephone Florie. For every letter Anny handled, she received one hundred francs. Anny was not curious and asked no questions. While they never told her anything about their activities, they knew that she suspected that De Zitter and Florie were part of an unknown secret spy network helping allied soldiers and that she was a link in this organization.
Anny rented her apartment, twice for small meetings and on three other occasions it was used for radio transmissions she was never present at these events herself and did not know what it happened there during her absence. She was also paid a hundred francs for each of these sessions.
This service, the numerous letters and cables began to allow her to see her own role in support of the organization. During the months that the apartment did service as a mailbox, Anny received the visits of many different people. Over time it become a confusion of men, most of whom were later identified as having been his agents.

Many intelligence agents thought that Anny and Florie were the same person. Dezitter and Florie encouraged this disception. Florie had a false identity card made up in which she used duplicated Anny's identity. The consequences could not remain not too long in doubt. It cost Anny her life. She was murdered and around this murder there still hangs a haze of obscurity. She was assassinated on the 29th September 1943 outside her flat in 7 Rue Paul Segers by twenty two thrusts from an awl, a pointed hand tool.
It seems that Anny was the person who exposed the false escape line and safe house at the Avenue Slegers. As a result Dezitter was forced to move the setup to the Rue Forestiere. So it may have been Dezitter, Flore and  gang who killed her or some German intelligence organization. It may be that the consequences of Flore using Anny's identity were that she was killed in the belief that she was Flore by the Brussels resistance.
The truth, forever locked in the murky world of Dezitter's double dealings, will probably never be known.    



TRADUCTION ROBOT.


Une fille appelée Anny.

Un jour en Janvier 1943 Flore Dings rencontrés par hasard, Anny Lall (ou peut-être Annie Laal ou Anny Lally), une infirmière estonienne qu'elle avait connu avant la guerre. Anny avait une figure élancée, était blond et beau. Né en Terlu Estonie le 22 Décembre 1904, elle parlait français avec un accent agréable. Elle vivait dans un modeste appartement au premier étage de la maison numéro sept de la rue Paul Segers dans la banlieue de Bruxelles Etterbeek. Il se composait d'une salle de séjour, une petite cuisine, une salle et une chambre.L'appartement et le mobilier sont la propriété de son fiancé suisse à qui elle avait été engagée. Il a été pris vivant en Suisse en raison de l'éclatement de la guerre. Elle espérait l'épouser après la guerre et a continué à recevoir des lettres de lui via la Croix-Rouge. 
Anny fait des chapeaux, des vêtements cousus et de se soutenir réparé. Pour l'aider, Florie a commencé à donner Anny son travail de couture à faire. C'est ainsi Anny abord rencontré Prosper Dezitter.
De Zitter son décrira plus tard comme:. "... une 'confiance' et mieux une« personne neutre », parce qu'elle n'était pas un Belge Elle était tout simplement un innocent ... un spectateur à des événements ... "
Parce que Anny était très court d'argent, elle a permis Florie et Dezitter d'utiliser son appartement à la rue Paul Segers, comme une «Boîte postale» comme un substitut à un à leur propre maison à Avenue AJ Slegers ils aussi avaient également installé un téléphone avec le nombre 48.51.19.
Crafty ... Florie et Prosper «emprunter» sur le nom de la route et le nom de l'avenue: Rue Paul Segers et avenue Slegers AJ. Il est facile pour quiconque de faire une erreur sur l'adresse.
Quand Anny a reçu une lettre à son domicile, elle téléphonait Florie. Pour chaque lettre Anny traité, elle a reçu une centaine de francs. Anny n'était pas curieux et ne posait pas de questions. Bien qu'ils ne lui ai rien dit à propos de leurs activités, ils savaient qu'elle soupçonnait De Zitter et Florie faisaient partie d'un réseau d'espionnage secrète inconnue aider les soldats alliés et qu'elle avait un lien dans cette organisation.
Anny louer son appartement, deux fois pour de petites réunions et à trois autres occasions, il a été utilisé pour les transmissions radio, elle n'a jamais été présent lors de ces événements elle-même et ne savait pas ce qu'il s'est passé là-bas pendant son absence. Elle a également été accordée une centaine de francs pour chacune de ces sessions.
Ce service, les nombreuses lettres et des câbles ont commencé à lui permettre de voir son propre rôle dans le soutien de l'organisation. Pendant les mois que l'appartement a fait un service de boîte aux lettres, Anny a reçu les visites de nombreuses personnes différentes. Au fil du temps il devient une confusion des hommes, dont la plupart ont été identifiés plus tard comme ayant été ses agents. Beaucoup d'agents de renseignement estiment que Anny et Florie étaient la même personne. Dezitter et Florie ont encouragé cette disception.Florie avait une fausse carte d'identité composé dans lequel elle a utilisé l'identité de duplication Anny. Les conséquences ne pouvaient pas rester trop longtemps dans le doute. Il a coûté Anny sa vie. Elle a été assassinée et autour de cette assassiner, il se trouve toujours un voile d'obscurité. Elle a été assassinée le 29 Septembre 1943 à l'extérieur de son appartement dans 7 Rue Paul Segers par vingt-deux axes à partir d'un poinçon, un outil à main pointue. Il semble que Anny était la personne qui a exposé la ligne d'échappement faux et la maison en toute sécurité à l'avenue Slegers. En conséquence Dezitter a été contraint de déplacer la configuration de la rue Forestière. Donc, il peut avoir été Dezitter, Flore et son gang qui ou d'un organisme de renseignement allemand tué. Il se peut que les conséquences de Flore en utilisant l'identité de Anny étaient qu'elle a été tuée dans la conviction qu'elle était Flore par la résistance de Bruxelles. La vérité, toujours enfermé dans le monde trouble de relations doubles de DEZITTER, ne sera probablement jamais connu.

SOURCE CLARA.NET

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Vient ensuite le meurtre d'une Estonienne résidant à Bruxelles, Annie Lall, le 29 septembre 1943. L'amante et complice de Dezitter, Florentine Giralt épouse Dings, utilisait son prénom "Annie" comme surnom, et son adresse et numéro de téléphone comme "boîte aux lettres" pour les groupuscules infiltrés. Annie Lall est sauvagement assassinée dans son appartement par un résistant mal identifié, et dans des circonstances demeurées pour le moins glauques. Elle avait été assimilée à l'amante de Dezitter. Quelques jours auparavant, Annie Lall avait prévenu l'abbé Jean Derèse et lui avait donc fait comprendre le double jeu de Dezitter et sa bande, qui se faisaient passer pour des agents de Londres afin de les capturer.../...


Une grosse différence : on ne capture plus de résistants. Ces résistants ne sont intéressants que dans la mesure où ils peuvent ébruiter l'existence de la fausse ligne d'évasion, et conservent leurs contacts. C'est sans nul doute une leçon tirée de la catastrophique expérience vécue avec l'innocente Annie Lall, et son assassinat le 29 septembre 1943 par un résistant, qui croyait éliminer Florentine Giralt. L'abbé Derèze, qui a vu et entendu Annie Lall avant le meurtre, peut s'échapper du piège du Pensionnat et prévenir "tout le monde". Personne ne quittera plus le Chenil, une fois entré. La seule exception sera aux débuts, pour mettre en confiance des résistants, mais les rencontres se font sous la surveillance directe de Flore Giralt.
SOURCE EVASIONCOMETE.


De Zitter nous donne le nom de l’assassin ( car Annie Lall a été torturée bestialement avant d'être exécutée. Donc nous pouvons parler d'assassinat)

Ainsi que le nom de l'instigatrice qui, rappelons le, pensait avoir affaire à Florence Giralt, l’âme damnée de Dezitter car celle ci se faisait appeler Annie comme l'explique mieux que moi Dezitter.
Il est évident que Dezitter était tombé sous le charme de Annie Lall, un jolie Lituanienne de trente ans. Elle était totalement dupe de Dezitter.
Lors du procès de De Zitter, le cas de Annie Lall fut écarté d'office malgré l’insistance de l’accusé.

Ensuite, Dezitter fait évoluer le "Capitaine Willy"(il se faisait appeler aussi le Capitaine Jackson) au domicile de la Baronne JamblinnedeMeux au square Ambiorix où il explique qu'il fut victime d'une souricière instiguée par la baronne.


Le récit est comme un roman ou les patriotes sont le Capitaine et Florence Giralt...Ils deviennent patriotes et résistants ce qui est un peu déroutant pour la lecture.


Pour l'affaire Annie Lall, Dezitter nous donne enfin l'explication de ce meurtre et nous fourni d'innombrables précisions.

Ce document est exceptionnel à plus d'un titre...seul la traduction laisse parfois à désirer.
Scherpenberg devient le personnage central comme assassin de Annie Lall.
Il fut exécuté plus tard par des maquisards sous l'accusation d'agent double...
Dezitter alias Capitaine Willy s'érige en justicier...

Il s'en prends ensuite à la Baronne et au commissaire Francen.

au sujet de la Baronne Jamblinne de Meux, il faut être plus circonspect sur les accusations de Dezitter.

En effet, n'oublions pas qu'elle fut l'une des premières à comprendre que Dezitter était un agent Allemand...Ce dernier avait toutes les raisons de lui en vouloir.

malgré le style épique employé, il est indéniable que Dezitter se devait de raconter ce meurtre avec ses tenants et aboutissants avant de mourir...et il n'avait plus aucune raison de mentir...













































21eme PARTIE OU DEZITTER (DE ZITTER) Explique son implication avec l'intelligence service Britannique. 1940

21eme PARTIE OU DEZITTER (DE ZITTER) Explique son implication avec l'intelligence service Britannique.

Et ce qui l'a conduit à accepter de travailler avec le contre espionnage Allemand.




































jeudi 15 mai 2014

20eme PARTIE L'AFFAIRE MICHELLI.

20eme PARTIE L'AFFAIRE MICHELLI.

Où De Zitter revient sur l'affaire MICHELLI.



MICHELLI Henri Pierre Georges 'Miche' 
Né à Saint-Gilles un 01 mai. Il crée vers septembre 41 un réseau d'hébergement à Bruxelles avec le baron Donny. Adjoint en février 42, puis chef du secteur Bruxelles après Frédéric De Jongh. Domicilié au 1 Rue Stévin à Bruxelles et bureau au 53 Rue de la Loi comme centrale pour le réseau Beaver A et Comète. Arrêté par la GFP le 06 mai 1942 avec d'autres, dont Charles Morelle : Le groupe avait été infiltré par un agent allemand, Flore Dings (de son vrai nom Florence Giralt, épouse Dings). Elle était née à Barcelone de père espagnol et de mère néerlandaise, et était la maîtresse de Prosper Dezitter. Via Madame Roberts, Florence Giralt fut à même d'infiltrer le groupe. Le jour du départ de Marcel Lefèvre, le 6 mai 1942, Mme Roberts emmena avec elle 'Flore Dings' en visite chez Henri Michelli où une réunion devait être tenue, ce qui entraîna l'arrestation de tous, y compris de Charles Morelle et Gérard Waucquez (fiche B003), qui était revenu de Londres avec Van Hooff et Lefèvre. Heureusement pour lui, Frédéric De Jongh qui s'y cachait était parti pour Paris six jours plus tôt. Il est condamné à mort, grâcié et déporté à Dachau.



















































19eme PARTIE SYNTHÈSE DE DEZITTER SUR DIFFÉRENTES AFFAIRES.

19eme PARTIE SYNTHÈSE DE DE ZITTER SUR DIFFÉRENTES AFFAIRES.





















































18eme PARTIE. Ou De ZITTER VEUT SE JUSTIFIER DES ACTES REPROCHES Rôle tenu après guerre lors de son séjour en Allemagne.

18eme PARTIE. Ou De ZITTER VEUT SE JUSTIFIER DES ACTES REPROCHES
Rôle tenu après guerre lors de son séjour en Allemagne.

A la fin de cette déclaration, De Zitter précise que lors de sa fuite en Allemagne en 45, n'avoir eu aucun "travail" ni "service" et attendait les instructions de Wood et Phillipson (personnages assez énigmatiques apparemment des services secrets Britanniques)

Cet assertion de De Zitter contredit l'article récent de la LIBRE BELGIQUE.
Par contre, il n'est pas du tout impossible que De Zitter aie pris des contacts.

http://www.lalibre.be/actu/belgique/dezitter-un-belge-nazi-pendant-la-guerre-americain-apres-elle-5261ffaf3570314ade9eb52c


"Mais il existe un faisceau de déclarations dans les dossiers qui indique que Dezitter a pu être utilisé par les Américains pour retrouver des agents de l’Abwehr. Dans l’immédiat après-guerre, c’était une pratique peu glorieuse, mais courante que de faire appel à ceux qui connaissaient le régime nazi de l’intérieur pour le démanteler."


Si cela est vrai, il est assez incompréhensible que De Zitter ne s'en serve pas pour sauver sa tête... 





























mercredi 14 mai 2014

17eme PARTIE TENTATIVE D'ENLÈVEMENT DU ROI LÉOPOLD III avant sa déportation pour l'Allemagne

17eme PARTIE 












TENTATIVE  D'ENLÈVEMENT DU ROI LÉOPOLD III avant sa déportation pour l'Allemagne.

Rôle du comte CAPELLE selon De Zitter.













































16eme PARTIE SAUVEGARDE DU PRINCE CHARLES DE BELGIQUE 1944.

16eme PARTIE SAUVEGARDE DU PRINCE CHARLES DE BELGIQUE 1944.





Tentative d'arrestation des autorités Allemandes du Prince Charles en 44.



























































mardi 13 mai 2014

15eme PARTIE Note sur Jeanne Truyens et de FETISSOFF WITTOUCK

15eme PARTIE Note sur  Jeanne Truyens et de FETISSOFF (Orthographié Fitisoff) Wittouck (orthographié Wittock)



Nicolas Fetissoff, que les aviateurs surnommeront "the mad Russian" (le Russe fou), est né à Novotcherkask (Russie) en 1906. C'est probablement un Russe Blanc qui a fui après la révolution communiste. Ingénieur Agronome de l'UCL et assistant à l'université en faculté d'agronomie, il épouse en 1935 Suzanne Bertherand, alias "Claire", qui est née à Croix (France) en 1910 de nationalité belge et est employée dans les assurances. Ils vont habiter à Kessel-Lo, puis plus tard au 111 Rue de Paris à Evere. Leur dossier britannique cite aussi le n° 43 Rue Capouillet à Saint-Gilles. En 1936 leur naît un fils : Alexis. Le couple est en contact avec Vania Gristchenko et est connu à l'université et parmi la communauté belge des Russes Blancs. Proposés par Gristchenko, ils sont recrutés directement par Dezitter en avril 1944, quand Nicolas Fetisoff perd son boulot suite à de l'asthme. Il remplace alors Nootens comme chauffeur. Comme sa femme Suzanne perd également son emploi, on pense qu'elle aussi pourra être utile (elle le sera, sous son pseudo de "Claire") pour les contacts avec la résistance belge. Le couple aurait déjà travaillé pour deux officiers allemands en 1941 ou 1942 (dixit Dezitter lors de son procès) et avait divers contacts avec les services allemands et des VLeute. Des évadés l'entendent parler en allemand et le décrivent souvent affublé d'un tissu noir sur le pouce droit. Non enregistrés comme agents de l'Abwehr, Rudolf Kohl leur paie néanmoins leur salaire mensuel. Le couple n'a jamais été retrouvé après sa fuite en Allemagne avec leur fils. Après s'être cachés à Würzburg, ils partent à Berlin, puis à Lübeck, où l'on perd leurs traces. 


5- L'AFFAIRE WITTOUCK (orthographié Wittock)

Il y a en Belgique sept camps de prisonniers soviétiques : six au Limbourg et un dans les Ardennes. Les évasions deviennent fréquentes en 1944 et une unité est formée, qui s'appelle la "Brigade Soviétique Pour la Patrie". Ces unités sont en contact avec le Front de l'Indépendance (les Partisans Armés) et l'Armée Secrète. Le milieu tsariste les aide en Belgique via le Mouvement des Partisans Russes en Belgique ou Beweging der Russische Partizanen in België de Ielena Palovna Sjtsjerbatova épouse Wittouck, Piotr Krylov et Andreï Slekar. Ils ont besoin d'armes pour créer le deuxième front imaginé lors de la libération prochaine.
Mme Wittouck est contactée par Dezitter en mai 44, qui leur promet des parachutages d'armes et de munititons. Elle connaît Maria Indersteghen, infirmière à Louvain, une connaissance du chimiste Ivanow, actif dans la résistance au Limbourg et lui-même connaissant Fetisoff. Mme Wittouck rencontre ce dernier par hasard avec Ivanow et Indersteghen à l'Hôtel Vogelbank à Hasselt, d'où un rendez-vous est pris avec Dezitter pour une rencontre entre lui et Mme Wittouck dans le bureau de cette dernière.
Dezitter utilise divers stratagèmes pour localiser les prisonniers évadés, mais il n'est plus soutenu par un Abwehr démotivé. Ayant promis des parachutages, il demande de désigner trois zones de largage de matériel dans chaque région. En toute logique, ces zones devront être proches des refuges de ces prisonniers évadés. Prudente, Mme Wittouck ne lui remet qu'une zone par région. Dezitter promet aussi de l'argent et des timbres de rationnement. Il avertit encore Mme Wittouck d'un danger d'arrestations et de la nécessité de déplacer les prisonniers cachés, promettant l'envoi de camions pour les déplacements, véhicules qui n'arriveront jamais. Les camions auraient été fourni par les Allemands, bien entendu. Il n'est pas appuyé par ses chefs et perd ainsi la confiance de Mme Wittouck.
Nootens reçoit ici encore de Dezitter la mission de filer Mme Wittouck-Sjtsjerbatova, mais l'action échoue. Elle habitait au 21 Boulevard de Waterloo à Bruxelles.
La libération empêche des arrestations en masse parmi ces Russes. C'est alors que Dezitter introduit chez Möhring une plainte au sujet de Kohl qui ne l'avait pas appuyé dans cette tentative d'infiltration.
Des arrestations indirectes ont cependant lieu. Mme Wittouck a mis Fetisoff en contact avec Blandine Devries, qui cachait des aviateurs alliés. Suzanne Bertherand vient la voir sous le pseudo de "Claire" et promet d'évacuer les trois aviateurs que Fetisoff vient chercher pour les conduire au Chenil de la Rue Forestière. William Sink avait été logé 83 jours chez le Suisse Paul Calame au 71 Dieweg à Uccle. Les deux autres sont quasi certainement Wallis Cozzens et William Ryckman.
Le 1st Lt William Ryckman déclare dans son rapport d'évasion, E&E 1591, que : " ... Ils virent là le chef [Dezitter] payer un homme en francs belges – ne parlait pas anglais, cheveux blonds, environ 40 ans, environ 5’9” et 160 livres. Le chef se plaignit au sujet de payer de l'argent mais ils observèrent qu'il recevait des reçus numérotés. Le Russe et sa femme [Les Fetisoff] restèrent là toute la nuit. Cette nuit, ils parlèrent avec le chef et il dit comment "Jacqueline" et lui avaient été dans la campagne pour des "réceptions". Il était question d'un avion allemand qui larguait et de lui qui avait presque été capturé. Il déclara que les communistes avaient volé une partie du matériel alors largué et l'avaient enterré pour leur propre usage. Le chef (Dezitter) leur expliqua qu'il avait passé une partie de sa vie en Inde, qu'il avait été à El Paso, Texas, et au Canada. Il avait l'air de connaître suffisemment le Canada que pour faire croire aux Canadiens qu'il était Canadien. Il raconta une histoire d'être un agent britannique."

Par après, Fetisoff conduit encore Devries en France, mais ils se font arrêter. Kohl parvient à les faire libérer, mais Blandine Devries perd toute confiance et cesse toute activité. Elle a toutefois indiqué à Bertherand le nom de Jeanne Truyens, qui fait partie du groupe de Foulon.

6- L'AFFAIRE FOULON

Louis Foulon était président de la chambre francophone de commerce. Il utilise ses facilités diplomatiques pour transporter du courrier d'espionnage de Bruxelles à Vichy. C'est la ligne Rochus du réseau français Mithridate. La GFP voulait déjà l'arrêter en 1943, mais il fut laissé libre pour ne pas endommager les relations entre Berlin et Vichy. Accessoirement, ceci montre bien que ce réseau du BCRA français est donc bel et bien aussi sous surveillance.
Jeanne Truyens, courrier de la ligne Rochus, entend parler du laisser-passer de Blandine Devries et s'intéresse à cet aspect. Devries présente donc "Claire" (Suzanne Bertherand épouse Fetisoff) à Truyens au Bois de la Cambre. Sa ligne était alors arrêtée et il lui restait deux aviateurs américains à faire passer en France. Dezitter organise alors le repêchage de ces deux aviateurs par les Fetisoff dans un marché au poisson de Bruxelles.
Ces deux aviateurs eurent l'occasion d'écrire une lettre d'apaisement à leurs anciens logeurs, et de revoir Jeanne Truyens la veille de leur départ "pour l'Angleterre". Grâce à ce subterfuge, Truyens présente "Charles" à "Claire". Il devrait s'agir de Jean-Baptiste Henry, et non de Charles de Hepcée, le patron de Rochus qui est en France à ce moment et sur le point d'être arrêté. Henry est un collaborateur direct de Louis Foulon. Le général von Falkenhausen n'étant pas disponible, Kohl demande l'avis de l'ambassadeur allemand. Ce dernier est d'accord de les couvrir si nécessaire et Möhring décide de l'arrestation de Foulon.
Louis Foulon est arrêté le 22 août et est libéré dans le train fantôme, tout comme Jeanne Truyens et son mari qui avaient été arrêtés le 28 juillet. Lors de son interrogatoire, Truyens apprend que "Claire" l'avait piégée.
Ces deux aviateurs de l'affaire Foulon qui sont restés un certain temps au Chenil, font également partie des rescapés du train fantôme. Il pourrait bien s'agir - par élimination - de Robert Auda et Thomas Smith. Mais cela n'est pas encore vérifié, car les rapports de Auda et Smith sont tout bonnement vides de renseignements.

SOURCE Evasioncomete.